
La petite phrase de Marc est l’une des pépites du dernier livre de Samuel Dock Punchlines des ados chez le psy , à paraître le 16 mai prochain aux éditions First. « Ce livre est né sur les réseaux sociaux. J’avais pris l’habitude de mettre quelques citations de mes patients ados en ligne pour montrer leur côté mordant, leur capacité à raisonner et ce, pour contrer l’image de l’ado moyen qui ne réfléchit pas. Devant le succès de ces punchlines, j’ai décidé d’en faire un livre. Pour cela je me suis rapproché des éditions First qui me séduisaient pour leur format et quelques très bons ouvrages comme LOL est aussi un palindrome écrit par Mathilde Lesveque. »
Pour Samuel Dock, cette hypermodernité amène au dépassement, à la recherche de l’indicible. « Ils veulent voir le meilleur de chaque situation. »
Punchline après punchline, le sentiment se confirme. Cette jeunesse-là vaut le détour, s’exprime avec une réflexion aiguisée. « Vous savez, à force de dealer, j’ai acquis des compétences, je sais gérer les clients, le SAV, la com, les infos produits, etc. Je suis doué pour le commerce ! Mais allez dire ça à Pôle Emploi, vous verrez la réaction ! » Aujourd’hui, Tarek, 19 ans, suit une, formation pour travailler dans les ressources humaines. C’est Samuel Dock qui le précise, tout comme il enrichit chaque citation d’un petit commentaire. Car, le livre n’est pas qu’un ouvrage de citations, il est aussi l’occasion pour le psychologue clinicien de parler de sa profession, loin des clichés poussiéreux
Destiné à tous, jeunes, moins jeunes, adultes et anciens, Punchlines des ados chez le psy est un livre solaire à savourer page après page. Les ados y verront un manifeste de cette nouvelle pensée. Les adultes quant à eux s’inspireront de l’épigraphe choisie par Samuel Dock et signée Donald Woods Winnicott : « La menace que représente l’adolescent s’adresse à cette partie de nous qui n’a pas eu réellement son adolescence et qui fait que nous en voulons à ceux qui peuvent avoir ce passage. » L’adolescence est un deuil et nombre d’entre nous n’ont pas pu le faire. Alors autant sourire ! Allez, un dernier pour la route, signé Luc, 15 ans : « Je regretterai toute ma vie d’être vache comme je le suis avec ma mère mais ce n’est certainement pas assez bouleversant pour en faire une dépression. » T’as raison, Luc.